Un moment d’égarement.

Arc-en ciel… que du bonheur.

Vendredi. Froid, pas du tout envie de sortir.

Samedi. Il doit y avoir du gel…je n’irai pas au marché !

Dimanche, grand moment de solitude.

Tristesse.

Je me sens de plus en plus mal.

Mes vertiges sont là, mon estomac ne veut rien accepter, mon ventre me fait mal, mon dos souffre, ma jambe eh bien je ne suis pas certaine qu’elle me soutienne si je me lève !

D’ailleurs cela n’a pas d’importance, parce que je ne vais pas bouger de mon lit.

J’ai de la soupe pour deux jours sans problème et avec le froid de canard qu’il fait cela sera amplement suffisant.

Le pain est sec, je le tremperais.

Je débranche tout.

Ordinateur, téléphone, sonnette de la porte d’entrée.

Et je me glisse à nouveau dans mes draps.

A l’instant où mon dos touche le matelas, les spirales infernales partent de mon estomac, dans les deux sens, l’une descend à l’intérieur de mes entrailles et me donne envie de vomir, l’autre monte dans ma tête et tout tourne avec violence.

Alors je me roule en boule sur le côté droit.

En cherchant le confort, je remplis le creux du ventre avec des coussins bien douillets.

Bizarrement je ne bouge pas, mais ne dors pas non plus.

Faut dire que je ne suis pas fatiguée.

Normal, je n’ai rien fait !

Je suis là, dans mon lit, dans ma chambre et pourtant je suis aussi complétement ailleurs.

Je n’entends rien, je ne sens plus rien, je ne vois rien alors que mes yeux sont grands ouverts.

Oui, je suis vraiment partie…dans un espace inconnu de moi !

C’est agréable…

Plus de problème, je flotte dans le « rien » et c’est génial… !

Sans médoc, sans larmes, sans soupirs !

J’avance et je traverse avec plaisir toutes les couleurs de l’arc-en -ciel qui sont devant moi !

Jaune, oh, que c’est gai la musique est telle des sonnailles cristallines…

Orange, cela me donne envie de boire un grand verre bien frais de ce jus. L’odeur en est si douce !

Rouge … ahahaha, je deviens chipie, incontrôlable, dansant le flamenco, une vraie agace-pissette.

…avant de plonger dans l’indigo de la sagesse. Aoummmmm !

Puis dans du bleu, et là, je vois tous mes amis rire autour de moi et tout cela est suivi du vert des champs dont l’herbe est coupée fraichement et sent diablement bon…et cela à l’infini…accompagnée d’une musique envoûtante et céleste !

Une très légère pluie fine et chaude me tombe dessus comme les caresses d’un être cher.

Je plane, je vole, je flotte, ahaa… que c’est agréable.

Oups ! quatre heures du matin, mon rêve était superbe mais là je me réveille d’un coup et il faut vraiment sortir de ce moment d’égarement génial et filer à la salle de bain, ma vessie me rappelle à l’ordre !

Merde où est cette stupide lumière…aïe. Ouille, ma tête tourne !

Je suis bien vivante ! …Zut alors !

Denise. Pour chez Madeline,