1994, je ferme sans trop y croire la portière de l'auto-école avec en écho les derniers mots de l'inspecteur dans mon esprit.

« Félicitations, Monsieur Stringaro, vous venez d'obtenir le droit de rouler seul ! Soyez prudent ! »

A moi la sensation nouvelle de liberté qui m'attend au volant de ma propre voiture ! Enfin celle que ma mère veut bien me prêter...

Une Renault 5 orange pétant si mes souvenirs sont bons. La clé de contact, pas encore rétractable, permet non-seulement de démarrer le moteur (ce qui peut servir tout de même pour avancer) mais aussi de vérouiller la porte gauche du chauffeur. Oui oui, rappelez-vous, à l'époque pour fermer les autres portes ainsi que le coffre, c'était notre index qui appuyait sur le « bitonio » !

Combien de tours de parking faisions-nous au temps jadis pour retrouver notre voiture ? Heureusement la couleur de peinture de la mienne m'aidait bien, soyons honnête, à la repérer dans tout cet amas de tôles.

Grâce au progrès, la clé nouvelle génération permettait d'ouvrir et de fermer les portières simultanément ! Un truc de fou ! La fermeture centralisée qui l'avaient appellé. Certes... mais toujours et encore en insérant le sésame dans la serrure avant gauche.

Sous cette ère, j'avais une Citroën AX bleue nuit. Je vous laisse imaginer la galère pour la trouver dans l'immense parc-auto de l'Intermarché !

Un matin, aussi bien réveillé qu'une marmotte en hibernation, j'ai trouvé la solution !

J'enclenche la marche arrière pour sortir du garage. Pied au plancher ! Tellement motivé à aller au turbin. Sauf que j'avais complètement zappé que la mairie de notre village avait prêté à mon paternel leur camion-benne pour y stocker les branches des nombreux arbres ainsi que les résidus d'herbe tondue qui magnifiaient notre jardin familial.

Et boummmmm... Un trou bien propre dans le haillon grâce au treuil dépassant du pare-chocs du poids-lourd !

Oups.

Vu le prix exhorbitant d'un haillon neuf de même couleur que la caisse, je me contente du modèle blanc récupéré à la casse du coin.

Et voilà le travail ! Beaucoup plus simple à présent pour dégoter ma tire parmi les autres.

Beaucoup plus tard, les voitures à fermeture...

Temps de pause avec le regard perdu...

Oups, complètement omis de finir mon texte dû à mon amnésie !